Artour Benevolenski
L’écosystème de l’entrepreneuriat technologique montréalais : se lancer en affaires en fondant une Fintech
Introduction
Se lancer en affaires est un rêve qui semble difficilement réalisable, toutefois, au Québec, et surtout à Montréal, les portes peuvent s’ouvrir plus rapidement que prévu. En fait, l’écosystème québécois a un grand besoin d’entrepreneur ne serait-ce que pour la création de nouveaux emplois, ou encore pour résoudre de manière plus moderne les problèmes d’aujourd’hui. L’entrepreneur est son propre patron et peut solutionner des problèmes complexes sociétaux, comme ceux en Finances, et donne une main de secours à ceux qui se cherchent un gagne-pain passionnant. Ce qui n’était pas possible avant l’est aujourd’hui et des Fintech (financial technologies), des start-ups innovantes qui créent un amalgame entre la finance et les TICs (technologie d’information et de communication) le prouvent (par exemple Koho, qui offre des remises en argent garanties sur les cartes de crédit prépayées, avec un service majoritairement en ligne (Koho, 2022)). Mais comment réagira le lecteur si l’auteur lui affirme que se lancer en affaires à Montréal est une opération nécessaire. Tout y est : la communauté, les ressources et la main d’œuvre qualifiée! « On est imposé, ça coûte cher vivre au Québec […], le gouvernement vous envoie un message très clair, on ne veut pas de vous comme salarié, on veut de vous comme entrepreneur, vous devez créer des business, pourquoi (?) […], le taux d’imposition d’une société est beaucoup plus bas qu’en salaire », dit Philippe Deveau, spécialiste en dossier de crédit (Deveau, 2020).
Ci-dessous se trouve le tableau 1, qui représente le taux d’imposition des entreprises par pays. À noter que le taux d’impôts est une approximation généraliste. On remarque que le pourcentage est faible pour le Canada, qui est de 15%, seulement ! Au total, une société québécoise payera 11,5 % de plus au provincial en 2022 (Revenu Québec, 2022

Augmenter sa motivation : les ressources montréalaises
D’abord, il faut souligner que le milieu d’entrepreneuriat montréalais est un milieu collaboratif et non compétitif. Les adeptes de Yuval Noah Harari, se rappellent un passage marquant de Sapiens, qui stipule que l’évolution humaine se base sur la faculté de collaborer. C’est justement ce qu’est l’entrepreneuriat technologique : une grande collaboration multiethnique et multidisciplinaire. Une équipe formée d’un fondateur et d’un cofondateur multidisciplinaire fait mieux qu’une équipe où les deux sont issus du même domaine. De plus, pour fonder un business, il faut le faire en équipe d’au moins deux personnes : il y a trop de travail pour un seul professionnel.
Ensuite, Montréal est un leader mondial en start-ups avec des expertises de calibre international dans plusieurs secteurs clés pour une compagnie en devenir : le site web peut être fait par les développeurs locaux; les finances gérées par les CPA d’ici (ça en prend au moins un/une); le marketing géré par les gradués du HEC, par exemple; la légalité, assumée par l’avocat ou l’avocate d’ici, qui ont une excellente formation comme bagage professionnel.
En matière de compétence entrepreneuriale, YouTube devient une très bonne ressource avec de multiples tutoriels du comment et du pourquoi. Cela dans le cas d’un entrepreneur plus avancé. Le rudiment du métier peut être appris dans un incubateur, un organisme qui aide les projets entrepreneuriaux à connaître leur envol. L’auteur est passé par là et les ressources, les contacts et l’expérience sont les plus beaux souvenirs. Il s’agit de donner la théorie et obliger à l’intégrer directement ainsi que de guider les entrepreneurs dans les tâches nécessaires pour faire de l’entrepreneuriat intelligent, c’est-à-dire avec une méthode scientifique appliquée (croyez-moi, cela est possible et Meta, autant que Tesla le font). Pour les projets plus avancés, un accélérateur existe. Il s’agit d’un organisme qui va prendre le projet d’un point A au point B en termes de chiffres d’affaires. Il y a aussi un encadrement serré, la possibilité d’avoir un mentor et l’offre d’une expertise dans le secteur d’activité concerné.
La vie d’entrepreneur se résume à travailler 24h par jour, sans s’en rendre compte : même une discussion de base peut se transformer en recrutement, au bout de cinq minutes.
Montréal comme une perle pour l’entrepreneuriat technologique
En premier lieu, puisqu’une une image vaut mille mots, voici quelques statistiques pour encourager à comprendre ce qu’est Montréal pour une start-up. Par exemple, on peut observer leurs nombres et se rappeler que certaines de ces PME sont totalement autosuffisants financièrement. En 2019, Montréal comptait 1300 start-ups, dont plus que le tiers en phase de développement initiale. Il y a 23 organismes investisseurs dans lesdits PME, 25 espaces de coworking, des lieux où faire des rencontres intéressantes (bien entendu réseautage avec un grand r), 42 incubateurs et accélérateurs, plus de 2800 fondateurs qui opèrent dans le réseau et plus de 1300 évènements par année (La Barbera, 2019).

En deuxième lieu, un nombre innombrable de bourses sont disponibles pour accommoder l’entrepreneur dans ses premiers pas. Par exemple, les bourses LOJIQ sont accessibles pour aider les fondateurs à continuer d’avancer, en se concentrant entièrement sur leur business. De plus, des compagnies existent avec des slogans incroyables comme : « Le prochain Big Tech sera issu de l’université », tel que dit Gabriel Dannenbaum, directeur des opérations chez Front Row Ventures, une société de capital de risque. Celle-ci peut encadrer une start-up innovante et l’aider autant financièrement que matériellement (fournir un mentor ou une expertise quelconque). Le soleil est brillant pour les entrepreneurs, même les jeunes.
En troisième lieu, la force de Montréal est, bien entendu, sa diversité culturelle, alors un entrepreneur qui n’est pas un entrepreneur typique fait du bien à ladite diversité. Lorsqu’on dit typique, on parle d’un personnage joué à Hollywood. Changer d’air fait du bien et il n’y a que 114 000 entreprises sous la direction féminine sur un grand total de 730 000 entreprises (La Presse, 2020), ce qui fait un total de près de 16% de femmes en entrepreneuriat, en 2020. Les minorités ethniques et religieuse sont sous-représentées également. En 2022, c’est l’ère de l’inclusion et du combat contre les biais cognitifs, alors comment mieux les combattre que d’entreprendre !
Conclusion
En guise de conclusion, Montréal est une superbe ville où il est possible d’agencer plusieurs secteurs d’activité grâce à de nombreuses ressources de qualité qui s’y trouvent, autant humaine que financière. La fondation d’une fintech est un besoin sociétal, d’autant plus qu’on paye moins d’impôts en étant entrepreneur. L’entrepreneuriat technologique est une sphère importante qui permet d’innover et d’explorer un nouveau marché ou en créant un nouveau. L’entrepreneur est donc l’ultime médecin de la douleur de son patient (client). Il allège sa douleur (besoin), tel un médecin. Il faut retenir deux idées clés : tout est impossible avant que cela ne soit fait et que les géants comme Meta et Google n’aient commencés par une idée.
Références
Deveau, P. (2020). Leçon Impôt Québec – 2 minutes de connaissance [Online Video]. Youtube. https://www.youtube.com/watch?v=R7lCvuIhofU
La Barbera, S. (10 juillet 2019). “A portrait of Montreal’s startup ecosystem – by the numbers.” Montreal In Technology. http://www.montrealintechnology.com/a-portrait-of-montreals-startup-ecosystem-by-the-numbers/
The Canadian Press. (12th of August 2020). Les femmes entrepreneurs demeurent sous-représentées au Canada. La Presse. https://www.lapresse.ca/affaires/2020-08-12/les-femmes-entrepreneures-demeurent-sous-representees-au-canada.php
Nathalie de Marcellis-Warin, NMW. (2022, the 20th of October). Nathalie Marcellis-Warin’s educational website. https://warin.ca/ecoindusr/technologie-et-processus-de-production.html#de-lintrant-%C3%A0-lextrant-la-fonction-de-production-et-ses-d%C3%A9clinaisons