ÉQUIPE PolyFinances
Revue mensuelle – Septembre 2022
Consommation de base
Par Myriem Merini
Le terme consommation de base regroupe l’ensemble des produits essentiels utilisés par les consommateurs. Cette catégorie comprend des produits tels que les aliments et les boissons, les articles ménagers, les produits d’hygiène ainsi que l’alcool et le tabac. Il s’agit donc des produits dont les gens ne peuvent en principe pas se passer, quelle que soit leur situation financière.
Le graphique ci-dessous compare l’évolution du cours de l’index du secteur de consommation de base canadien avec son indice de référence, soit le S&P 500/TSX Composé, sur le dernier trimestre. On observe assez clairement une surperformance de ce secteur sur l’ensemble de la période visée. Alors que l’indice enregistre un rendement négatif de 4.32%, les titres du secteur de la consommation de base enregistrent, quant à eux, un rendement de 0.29%., ce qui est supérieur à l’indice global. De la fin juillet à la mi-septembre, le marché se porte mieux dans la généralité, ce qui peut être attribuable aux résultats financiers du second trimestre des entreprises qui dépassaient les attentes.

Figure 1 : Graphique comparatif de la performance du S&P 500/TSX et du TTCS.
La situation n’est pas particulière puisqu’en période d’inflation, il s’agit généralement d’une classe d’actif stable. En effet, les produits de consommation courante sont considérés comme non cycliques, ce qui signifie qu’il y a une demande présente à l’année longue, quelles que soient les fluctuations de l’économie. En tant que tels, les biens de consommation de base sont imperméables aux cycles économiques et leur demande reste relativement constante, quel que soit leur prix. Le contexte canadien semble favorable à la pérennité du secteur, puisqu’à l’inverse de certains grands fournisseurs dans le monde qui font face à la sécheresse, le Canada continue de jouir de récoltes fructueuses. De plus, le revenu des ménages reste supérieur au niveau pré-pandémie ainsi qu’à celui des États-Unis, avec les programmes de redistribution des richesses du gouvernement canadien. Cela contribue donc à un plus grand pouvoir d’achat et constitue une conjoncture propice à la prospérité du secteur.

Figure 2 : Évolution prévisionnelle de la production canadienne de denrées alimentaires..
Énergie
Par Laurent Benoit
À la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, l’Union Européenne (UE) a pris la décision d’imposer d’importantes sanctions économiques envers la Russie à titre de protestation pour cette guerre jugée illégale. Moscou, étant un important fournisseur de gaz naturel de l’Europe, a répliqué rapidement en réduisant ses exportations de gaz vers l’Europe de 60%, ce qui a entrainé une immense hausse de prix de l’énergie en Europe. Le graphique 1 montre les hausses de prix du gaz dans les foyers de l’UE et de la Grande-Bretagne.

Figure 3 : Prix du gaz naturel au Royaume-Uni et dans l’Union Européenne
La figure 3 montre que le prix du gaz a monté de 247% en Grande-Bretagne et de 100% dans l’UE entre juillet 2021 et juillet 2022. On voit aussi que les hausses de prix avaient commencés avant l’invasion russe, mais ont été accentuées par celle-ci. Les conséquences économiques et environnementales de ces hausses de prix sur le continent européen sont majeures. Par exemple, le plus grand fabricant d’aluminium européen, ArcelorMittal a annoncé devoir réduire sa production de 20% en réponse au haut cout d’énergie en Europe. Aussi, l’Allemagne a récemment annoncé la réouverture de trois centrales au charbon pour pallier le manque de gaz naturel dans son réseau d’électricité.
En réponse à cette crise énergétique, le Canada devra envisager d’augmenter sa capacité de production et d’investir dans des infrastructures permettant l’exportation d’énergie vers l’Europe. Lors de sa visite au Canada, le chancelier Allemand Olaf Scholz a signé un pacte d’approvisionnement en hydrogène vert canadien avec Justin Trudeau. Aussi bonne soit-elle, la technologie de l’hydrogène vert n’est pas prête dès maintenant et ne peux donc pas être une solution à court-terme. Cela démontre, tout de même, le grand intérêt qu’ont les européens envers l’énergie Canadienne. Des projets comme GNL Québec ou le pipeline Énergie Est pourraient aussi être ressusciter pour répondre à la demande européenne à plus court-terme, ce qui aurait un impact favorable sur le secteur énergétique canadien dans son ensemble.
Finance
Par Abderaouf Nechadi
L’inflation est un phénomène indiquant la croissance économique d’un pays. Une faible inflation est indicatrice d’une économie qui croît peu, voire ne croît pas du tout. Une forte inflation, quant à elle, vient éroder le pouvoir d’achat des particuliers et des entreprises, qui vont devoir repenser leurs budgets, revoir leurs dépenses et trouver des moyens d’augmenter leurs revenus. Cela dit, l’inflation fait présentement ravage auprès des consommateurs, le CPI tournant autour de 7% et les producteurs n’en sont pas épargnés, avec un PPI tournant autour de 10.6%, bien au-delà du PPI moyen des 25 dernières années, indiquant très probablement une forte hausse de leur structure de coûts.

Figure 4 : Comparaison entre l’XFN ETF et le benchmark du portfolio (S&P/TSX composite)
Depuis 2008, les banques centrales ont assoupli leurs lignes directrices et ont injectés beaucoup de liquidités sur le marché. En 2020, cet assouplissement s’est décuplé pour répondre à la pandémie et a créé une forte tendance haussière de l’industrie de la finance. Toutefois, pour combattre et sévir face à cette inflation épidémique, la plupart des banques centrales prennent une position inverse et sont en train de hausser les taux directeurs et de réduire leur bilan, afin de calmer l’économie et de réduire les liquidités disponibles sur le marché. La banque centrale Canadienne et la réserve fédérale des États-Unis ont toutes deux augmentées leur taux directeur de 75 bps, ce qui est considéré comme une action agressive et qui démontre leur volonté et détermination à calmer ce choc inflationniste. Cette hausse des taux couplée à une dette élevée des consommateurs (1.83$ de dette par 1.00$ de revenu) ne laisse pas présager une croissance fructueuse et cette contraction se traduit par un marché en baisse.
En effet, bien que les secteurs financiers aient tendance à profiter de taux plus élevés, la Figure 4 indique l’inverse et indique que le secteur financier, représenté par l’ETF XFN, est en baisse. Ceci peut s’expliquer par une prévision de forte réduction de la croissance économique et, par conséquent, d’un sentiment de risk-off sur les marchés qui crée cette correction des prix. Il est vrai que le futur peut être difficile à prévoir, mais cette tendance ne semble guère en voie de changer : La FED semble déterminée à dompter cette inflation et le marché prédit 100% de chance d’une augmentation des taux directeurs entre 50bps et 75bps. En ces temps incertains, le tout est d’être prudent quant à l’allocation de ressources, aux décisions financières et de transiger en portant particulièrement attention au risque et comme a dit John Templeton : « For those properly prepared, the bear market is not only a calamity but an opportunity ».
Immobilier
Par Dounya Iddir
Le 7 septembre dernier, la banque du Canada a haussé le taux directeur central à 3,25%, étant la cinquième augmentation depuis les derniers mois, dans le but de freiner l’inflation. En raison d’une demande qui dépasse l’offre, l’augmentation des prix se fait ressentir dans la plupart des secteurs, notamment celui de l’immobilier. Cette augmentation brusque du taux directeur permet à la Banque du Canada de retirer certains acheteurs du marché immobilier, ce qui diminue la pression inflationniste que ressent le Canada depuis désormais plusieurs mois.

Figure 5 : Comparaison des indices S&p Compositve et S&P TSX REIT
Comme représenté dans la figure 5, les cours des index du S&P Composite, mesurant la performance de la bourse de Toronto, et celui du S&P TSX REIT, qui réplique les revenus de fiducies de placement immobilier au Canada, suivent les mêmes tendances. [Saut de retour à la ligne]

Figure 6 : Représentation des modifications du taux par la Banque du Canada
À partir de mars 2020, suite à l’annonce de la situation mondiale liée à la Covid-19, on constate une baisse abrupte des cours de 14% à -30%, qui reprend sa hausse approximativement un mois plus tard jusqu’à son sommet en mars 2022 à 38%, mois au cours duquel a lieu la première modification pour l’atteinte du taux cible par la banque directrice, comme présenté dans la figure 6. C’est donc à ce moment-là que les deux indices entament leur tendance baissière, qui se poursuit jusqu’à ce jour.
Ainsi, avec un rythme de croissance plus faible du marché, il est intéressant de prêter une attention particulière au secteur immobilier afin d’analyser les effets de cette augmentation du taux sur l’ensemble du marché ainsi que le comportement des acheteurs et des vendeurs, notamment dans cette période où le nombre de cas d’insolvabilité ne cesse d’augmenter.
Industries
Par Maxime Bourdeau
Le secteur industriel est représenté par des entreprises qui fabriquent, distribuent ou vendent des équipement et fourniture utilisés majoritairement dans le secteur manufacturier et celui de la construction. Entre le 1er juin et le 30 septembre 2022, l’indice S&P 500 Industrials (S5INDU) a diminué de 11,7% malgré une croissance de 17,4% entre la mi-juillet et la mi-août 2022. La baisse de l’indice sectoriel américain s’explique, en autres, par le contexte économique actuel démontrant de possibles signes de ralentissement économique à l’horizon. Le S&P 500 (SPX) a diminué de 12,6% durant l’été 2022. Le secteur industriel a légèrement moins fléchi que l’indice général S&P 500 bien que les deux indices aient varié similairement durant la même période. Lors des mois de juillet, août et septembre, le prix du baril de pétrole américain a diminué de 25,2% grâce à la baisse de la demande préoccupée par une probable récession. Ce coût est à la baisse tandis que plusieurs autres sont à la hausse dictée par la pénurie de main-d’œuvre et la pression inflationniste. En effet, les entreprises américaines ont vu la plus grande hausse du coût du travail en 40 ans soit une hausse annualisée de 9,5%. Les entreprises manufacturières doivent alors creuser dans leur marge si elles ne veulent limiter l’impact sur les consommateurs d’où la chute du secteur.
Durant la même période, la bourse de Toronto a vu son indice sectoriel S&P/TSX Capped Industrials Index (TTIN) augmenté de 1,5% tandis que l’indice S&P/TSX Composite index (TSX) a chuté de près de 11%. Cette vigueur du secteur industriel peut être expliquée par le cours de plusieurs compagnies dont Canadian National Railway Company (CNR) qui a crû de 3,35% et TFI International Inc (TFII.TO) qui a augmenté de 21,3%. Cette dernière affiche un excellent retour du capital employé (ROCE) de 16% comparé à la moyenne de l’industrie qui est de 10% créant un engouement pour le titre. La figure suivante illustre la compétitivité du secteur industriel canadien comparé à l’équivalent américain.

Figure 7 : Évolution des indices principaux et de leur sous-indice industriel sur le marché boursier canadien et américain.
Matériaux de base
Par Olivier Larochelle
Le dernier trimestre a connu une baisse dans le secteur des matériaux de base. L’indice XMA.TO (bleu), soit un ETF ciblant des sociétés canadiennes de matériaux, a été en décroissance de 8,1% et par le fait même, a fait pire que le XIU.TO (orange) qui est un indice boursier regroupant les soixante valeurs les plus importantes de la bourse de Toronto, lui aussi en baisse.

Figure 8 : Courbe du prix de l’indice XMA en comparaison avec la courbe de l’indice XIU
Comme on peut le voir dans la figure 9 ci-dessous, le S&P/TSX Capped Materials Index est massivement exposé au secteur de l’or qui occupe 47,32% du portefeuille. Ainsi, sachant que le prix des actions des entreprises œuvrant dans le secteur des matériaux est étroitement relié au prix des matériaux eux-mêmes, on peut comprendre que le cours de l’or influence grandement le XMA.TO. Dans le dernier trimestre, l’or a notamment connu une chute de sa valeur en mi-juillet (figure 10). Si on compare la courbe du cours de l’or à celle du titre XMA.TO, il est facile de constater que la tendance est semblable.

Figure 9 : Exposition sectorielle du XMA

Figure 10 : Courbe du cours de l’or
Comme c’est le cas depuis plusieurs mois, l’or s’inscrit en baisse. Cela est dû entre autres à l’appréciation du dollar américain et à la progression des taux de rendement des bons du Trésor. En effet, ces deux éléments ont refroidi l’intérêt des investisseurs envers ce métal qui ne porte pas intérêt. De son côté, le cuivre, qui est le secteur d’activité de 6,18% de l’ETF ciblant les matériaux de base, a aussi perdu de la valeur en raison de la crainte des investisseurs envers le ralentissement de la croissance mondiale. En effet, plusieurs facteurs pourraient éventuellement nuire à la demande de métaux industriels. Parmi ceux-ci, on note la crise énergétique en Europe, le resserrement de la politique monétaire et la stratégie zéro-Covid des autorités chinoises.
Santé
Par Shawn Daswani
Le secteur de la santé est composé principalement de compagnies pharmaceutiques qui englobent tout ce qui a rapport avec la production des médicaments. Dans ce sous-secteur, on retrouve principalement des compagnies qui cultivent et qui vendent du cannabis pour des soins médicaux. De plus, beaucoup d’entreprises de recherche en biotechnologie font partie de ce secteur et utilisent la nouvelle technologie pour développer des médicaments afin de faire avancer le domaine de la santé. Au cours des 3 derniers mois, en regardant l’indice de soins de santé S&P/TSX, on remarque beaucoup de variation, mais une grande baisse a eu lieu vers la fin du mois de juillet à environ 21,23. Cet indice est très bas lorsqu’on compare à l’année passée qui se retrouvait à environ 61,49 en novembre 2021. Dans les derniers 6 mois, l’indice a subi une baisse de 51,10% à la suite des actions de Joe Biden qui veut cesser de voir le cannabis comme un acte criminel.

Figure 11 : Variation de l’indice des soins de santé S&P/TSX sur 3 mois
En regardant l’indice du RSI, on voit qu’elle a chuté en dessous du niveau 30 en fin juillet et fin septembre ce qui veut dire que l’action était en survente lors de ces 2 périodes. Cependant, on remarque que l’action était supérieure du niveau de 70 vers la mi-juillet et début aout ce qui démontre que l’action était surachetée.
Technologie de l’information
Par Mathias Malhotra
Au cours des derniers mois, les actions ont été frappées de plein fouet et le secteur des technologies de l’information n’a pas échappé à cette forte baisse. Les leaders du secteur, tels que Google et Meta, ont respectivement perdu 30 % et 38 % au cours des six derniers mois, ce qui a fait disparaître 774 milliards de dollars US des marchés financiers. Les investisseurs craignent une récession qui pourrait ralentir les dépenses et donc amener les entreprises à réduire leurs budgets pour du marketing. Bien entendu, ce phénomène affecte directement les entreprises qui tirent l’essentiel de leurs revenus de la publicité. D’autres actions comme Apple et Microsoft ont un peu mieux résisté grâce à certaines parties de leurs revenus qui sont récurrentes et ne devraient pas être touchées aussi durement par une récession. Elles sont tout de même respectivement en baisse de 20% et 24% au cours des 6 derniers mois. Les actions d’Apple ont chuté récemment après avoir annoncé que les prévisions de la production de l’Iphone 14 seraient réduites en raison d’une demande plus faible que prévu. Vous trouverez ci-dessous un graphique qui montre la forte baisse du cours des actions du secteur.
Meta et Google ont tous les deux ralentis leurs plans d’embauche en raison de la baisse des recettes publicitaires. La décision a été prise pour contrer la baisse des marges bénéficiaires en s’assurant que les dépenses des entreprises n’augmentent pas de manière substantielle.
À plus petite échelle, Elon Musk, qui avait accepté d’acheter Twitter pour 44 milliards de dollars américains en avril, a mis fin à ce contrat le 8 juillet. Il a déclaré que la société n’avait pas fourni suffisamment d’information sur le nombre de comptes ”spam”, ce qui impacte son investissement. Twitter riposte maintenant en poursuivant Elon pour rupture de contrat. Lors de cette période, l’action a tout de même réussi à rester relativement stable, entre 36 et 43.
Utilités
Par Alessandro Sassano
En 2022, le secteur des services publics s’est caractérisé par sa nécessité d’innover constamment pour surmonter les défis auxquels il a été confronté. Le changement climatique, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement causées par les conflits géopolitiques et la hausse des taux d’inflation ont donné lieu à un besoin accru de décarbonisation, de numérisation et de décentralisation de l’industrie de l’énergie électrique [1]. Cependant, les perspectives de l’industrie prévoient qu’à mesure que l’intérêt du public pour la décarbonisation continue de croître et que les effets du changement climatique se font plus lourdement sentir, le secteur des services publics accélérera son adoption de systèmes d’énergie renouvelable et de technologies perturbatrices telles que la 5G et les bases de données « cloud » [2] :
Vanguard Utilities fund ETF (VPU), un fonds indiciel qui suit le secteur des services publics, a surperformé le S&P 500 au cours du dernier trimestre. Malgré une baisse de 7,08 % cette semaine, le VPU a augmenté sa valeur de 2,05 % au cours des trois derniers mois, contre une perte de 4,02 % pour le S&P 500, le surpassant de 6,07 %. Cela s’explique par le fait que le secteur des services publics fournit des services dont la demande est inélastique ; par conséquent, leur prix est moins volatil que celui du marché et ils continuent de connaître une croissance même en période de récession [3]. Donc, en période d’incertitude économique et de faible performance du marché, le secteur des services publics a tendance à surperformer le marché.

Figure 12 : Performance de la VPU au cours des trois derniers mois
Cependant, les projets d’utilité publique sont à forte intensité capitalistique et les entreprises du secteur ont donc des dettes importantes dans leur bilan [3]. Comme l’inflation continue d’augmenter et que les chaînes d’approvisionnement en énergie continuent d’être affectées, il sera important de surveiller les bilans des entreprises de ce secteur avant de réaliser des investissements. Si, toutefois, la population générale continue à être défavorable au marché, le secteur des services publics pourrait s’avérer être un domaine sûr et stable pour investir dans l’avenir proche.
Références
https://www.investopedia.com/terms/u/utilities_sector.asp
https://www.cmegroup.com/trading/interest-rates/countdown-to-fomc.html
https://tradingeconomics.com/canada/indicators
https://www.bridgewater.com/how-the-economic-machine-works
Banque du Canada. (2021, 09 30). Taux directeur:[Saut de retour à la ligne]https://www.banqueducanada.ca/grandes-fonctions/politique-monetaire/taux-directeur/
https://finance.yahoo.com/news/tfi-international-tse-tfii-doing-133631859.html?.tsrc=rss
https://www.tradingview.com/x/pL5S3t7T/
https://silvergoldbull.ca/live-gold-price
O’Sullivan, I. (2022). Google employees sense a real ‘’Vibe change’’ as hiring freeze continues. Tech.co. Google Employees Sense a ‘Real Vibe Change’ as Hiring Freeze Continues (tech.co)
Mehta, I. (2022) Apple reportedly readjusts Iphone 14 production targets after slow demand. TechCrunch. Apple reportedly readjusts iPhone 14 production targets after slow demand | TechCrunch
Clayton, J. (2022). Elon Musk pulls out of $44bn deal to buy Twitter. BBC News. Elon Musk pulls out of $44bn deal to buy Twitter – BBC News