Équipe PolyFinances
Revue Mensuelle – Mars 2022
Consommation discrétionnaire
Par Ariane Beauregard
L’indice de consommation discrétionnaire a bondi de 8,36% dans le dernier mois, surpassant ainsi l’indice du S&P/TSX qui lui a seulement bondi de 3,67%. La consommation discrétionnaire surpasse aussi la consommation de base, indice qui a seulement augmenté de 5,75%.
Figure 1 : Comparaison entre l’indice de la consommation discrétionnaire, la consommation de base et le S&P/TSX
Une des compagnies ayant contribué à cette hausse est BRP Inc. (DOOO), qui à lui seul a bondi de 20,85% dans le mois de mars. Cette hausse peut être expliquée par la sortie des résultats du quatrième trimestre de l’exercice 2022. Les actions DOOO ont augmenté de 9,9% après l’annonce du bénéfice par action ajusté de 2,36$, dépassant ainsi l’estimation consensuelle de Zacks de 1,97%. Une autre annonce importante, faite le 25 mars dernier, est le retour des motos Can-Am, mais cette fois-ci avec une gamme complètement électrique pour souligner leurs 50 ans.
Deux autres titres ayant bien performé dans le mois de mars sont Canada Goose Holdings Inc (GOOS) avec une hausse de 20,85% et Aritzia Inc (ATZ) avec une hausse de 15,85%. Canada Goose a annoncé le 22 mars dernier son expansion dans le marché japonais, concluant un accord avec Sazaby League du développement d’une entreprise commune sous le nom de Canada Goose Japan. De son côté, Aritzia n’a pas informé quoi que ce soit d’important. Toutefois, le 8 mars, ATZ avait atteint son plus bas prix, soit 42.00$, depuis octobre dernier. Les investisseurs ont ainsi sauté sur l’occasion pour acheter le titre, augmentant de 11% suite à ce bas seuil.
Autre que ces trois titres, le secteur des biens de luxe est assez stable. Ceci pourrait indiquer que la récession de l’indice en février, possiblement due à l’explosion du conflit russo-ukrainien, n’est maintenant plus un aussi grand risque.
FinTech
Par Hugo Lirette
La figure suivante compare la performance du S&P Cryptocurrency Broad Digital Market Index, un indicateur qui suit la performance des actifs numériques cotés sur des bourses numériques ouvertes reconnues qui répondent à des critères minimaux de liquidité et de capitalisation boursière, à la performance du S&P500 depuis le début de l’année.
Figure 2 : Comparaison entre la performance du S&P Cryptocurrency Broad Digital Market Index et la performance du S&P500
Il peut être constaté que les cryptomonnaies ont sous-performées le S&P500 durant tout le mois de mars. En fait, depuis début janvier, le marché des cryptomonnaies est dans une drôle de situation d’indécision. En effet, le BTC se transige entre 35000 et 45000 USD$. Cela peut être constaté par la figure suivante.
Figure 3 : Intervalle de transaction du Bitcoin depuis le début de l’année
Le mois de mars a commencé en toute brutalité avec une forte baisse d’environ 14%. Ensuite, le BTC a augmenté tranquillement d’environ 24% au long du mois pour passer la résistance formée au début de l’année. Le BTC a réussi à passer la barre des 47500 USD$. Cela peut être constaté sur la figure suivante
Figure 4 : Le Bitcoin a passé la résistance à la fin du mois de mars
Passer cette résistance est un bon signe pour le BTC. Reste à voir la direction que va prendre celui-ci dans les prochains mois. Le sentiment semble assez mitigé. Selon le Fear & Greed Index, le marché possède un sentiment neutre par rapport à l’évolution de celui-ci. Cela peut être constaté par la figure suivante.
Figure 5 : Indice de peur et d’avidité du marché des cryptomonnaies
Énormément de nouvelles ce mois-ci.
Les cryptomonnaies ont joué un rôle dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie, le gouvernement Ukrainien a demandé des fonds au monde entier à l’aide de deux adresses de portefeuille virtuel.
Figure 6 : Publication Twitter du gouvernement Ukrainien
Le 9 mars 2022, le président Joe Biden a publié un décret demandant au gouvernement d’examiner les risques et les avantages des crypto-actifs. Plusieurs sanctions ont été émises envers la Russie. De crainte que la cryptomonnaie soit un moyen de s’échapper à celles-ci, le président a ordonné le décret.
Au début du mois de mars, il a été annoncé que les membres de la collection NFT du Bored Ape Yacht Club recevraient leur propre crypto-monnaie, l’ApeCoin. Ce jeton a complètement bouleversé le marché.
Bref, dans l’univers des cryptomonnaies, il se passe toujours des choses intéressantes. À suivre dans la prochaine revue mensuelle…
Industries
Par Lynn Doughane
Les actions de Boyd Group (TSX : BYD) ont augmenté de plus de 10 % la dernière semaine. L’entreprise exploite des centres de réparation de carrosserie aux États-Unis et au Canada. Ces centres sont exploités sous les noms de Boyd Autobody & Glass et Assured Automotive au Canada et sous la marque Gerber Collision & Glass aux États-Unis. Elle opère également en tant qu’exploitant de vitres automobiles au détail.
Le Groupe Boyd a été l’un des titres les plus performants du TSX au cours de la dernière décennie. Il a rapporté un rendement spectaculaire de 1 300 % aux investisseurs depuis mars 2022, compte tenu des dividendes. Cependant, elle a également baissé de 40 % par rapport aux sommets historiques.
L’entreprise a expliqué que ses finances se sont améliorées de façon constante au cours des six premiers mois de 2021, car la demande de services s’est redressée en raison de l’assouplissement des normes COVID-19. Mais alors que la demande a bondi au cours des deux derniers trimestres, la capacité de Boyd à répondre à la demande a été affectée par des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et un marché du travail tendu.
L’action BYD est évaluée à un ratio cours/ventes de 1,2 pour 2022 et à un ratio cours/bénéfices de 46. Les analystes qui suivent l’action BYD restent optimistes et ont un objectif de cours moyen sur 12 mois de 226 $, soit 39 % au-dessus de son cours actuel.
Consommation de base
Par Catherine Kallas
À quoi va ressembler la prochaine saison en ce qui concerne le secteur de la consommation de base?
Une nouvelle saison est à l’horizon et cette dernière n’est pas rassurante pour les détenteurs de titres dans le secteur de la consommation de base, et surtout dans le secteur alimentaire. Plusieurs analystes dont Wendy Nicholson prédisent que les gains du secteur subiront des pressions grandissantes à cause des coûts d’intrants croissants. Cette inflation est due à une exposition des compagnies à des coûts d’emballage et de transport beaucoup plus élevés. D’autre part, les pressions reliées aux devises étrangères se font ressentir de plus en plus. Ceci s’explique par le contexte géopolitique actuel en termes de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cette dernière a permis au dollar américain d’augmenter en valeur et de rendre alors plus coûteux les produits provenant de compagnies américaines. Des compagnies comme Mondelez International (MDLZ) et Kellogg (K) sont exposés à ce risque puisque plus de la moitié de leurs ventes s’effectuent en dehors des États-Unis. Sur le marché, ceci s’illustre par des actions qui s’échangent à un prix plus bas avec un « discount ». Ceci pourrait constituer des bonnes opportunités d’achat si l’on considère que les pressions subies actuellement ne sont que transitoires.
Immobilier
Par Marie-Pier Dufour
En comparant l’indice du marché boursier de l’immobilier avec celui de la bourse de Toronto pour le mois de mars, deux évènements sont marquants. En effet, l’image suivante démontre que le REIT dépasse le TSX le 9 mars, puis le 21 mars le TSX rattrape le REIT. Il est à noter que les deux indices on subit une belle augmentation et que seulement 0,32 % les séparent.
Figure 7 : Comparaison entre le REIT et l’indice S&P/TSX indice composé
Concernant la surperformance du début mars, elle pourrait être expliquée par le fait que malgré l’augmentation du taux directeur, le prix de vente des maisons continue d’augmenter. Cette nouvelle incite les gens à investir en immobilier ce qui contribue à l’augmentation de la valeur de l’indice REIT.
Au sujet de la baisse du 21 mars, elle concorde avec les annonces du gouvernement ontarien. Effectivement, celui-ci a décidé d’augmenter l’imposition de 5 % sur les maisons non-résidents. L’impôt passe ainsi de 15 % à 20 %. Cette manœuvre sert à favoriser les achats de propriétés par des familles ontariennes et non les spéculateurs étrangers désirant faire du profit rapidement. Le gouvernement retire aussi l’échappatoire fiscale où des gens s’inscrivant quatre sessions aux études à temps plein deux ans après un achat immobilier pouvaient recevoir une réduction sur leurs impôts. Cette mesure a pu déstabiliser les investisseurs étrangers, surtout en considérant que Toronto est l’une des villes où le prix de l’immobilier a le plus augmenté. Cette manœuvre pourrait aussi être adoptée par d’autres provinces. L’incertitude à ce sujet peut aussi faire chuter le marché.
Énergie
Par Daphné Binard
À la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les contrats à terme sur le Brent et le cours du pétrole WTI (West Texas Intermediate : Indice de référence pour la fixation du prix du pétrole) ont presque doublé pendant le mois de mars. Le prix du baril WTI a atteint une valeur maximale (Day high) de $129.44 USD le 8 mars dernier, un maximum non atteint dans les 14 dernières années.