Skip to content

Revue mensuelle – Novembre 2020

Équipe PolyFinances

Revue mensuelle – Novembre 2020

Services financiers
Un regain pour le secteur bancaire canadien, par Étienne Allaire

En novembre, le secteur des services financiers a connu un excellent regain : la Banque royale du Canada, la Banque TD et la  Banque Scotia ont progressé respectivement de 14.6%, 18.6% et 14.5% par rapport à 10% pour l’indice composé S&P/TSX principal de la bourse de Toronto. La bonne performance des banques est notamment due à l’annonce de plusieurs nouvelles optimistes au sujet des vaccins contre la COVID-19. 

En début décembre, les investisseurs auront les yeux rivés sur les états financiers des grandes banques canadiennes pour le quatrième trimestre. Ces chiffres seront d’une grande importance, car ils refléteront l’état actuel de l’économie et aideront les investisseurs à établir leurs attentes pour l’année à venir. En particulier, les provisions pour pertes sur prêts seront à surveiller. Ces sommes d’argent mises de côté par les banques servent de protection contre les mauvaises créances. Dans la situation de pandémie actuelle, ces provisions doivent être drastiquement augmentées, car il y pourrait une forte hausse des défauts de paiement dans les mois à venir. Lorsque les banques décideront de ralentir l’augmentation de leurs provisions pour pertes et jugeront que celles-ci sont suffisantes pour faire face aux mois à venir, on devrait assister à un fort regain du prix de leurs actions. 

 

Matériaux de base

Le secteur des matériaux grandement influencé par la valeur de l’or, par Samuel Ouvrard 

Le secteur des matériaux de base performe exceptionnellement bien depuis le début de la crise sanitaire. Tel que mentionné lors de la note sectorielle de Septembre, la valeur du S&P/TSX Capped Materials Index [INDEX/TSX: TTMT] avait atteint un peu plus de 21% par rapport à sa valeur maximale des 52 semaines avant la crise. Cependant, depuis l’annonce d’un vaccin potentiel en début novembre, l’indice a perdu 10%. Comment expliquer le fait que le secteur des matériaux de base semble performer inversement au reste de l’économie?  

Personnellement, j’étais un peu perdu. Je n’avais pas la moindre idée pourquoi il en était ainsi et je n’ai malheureusement pas trouvé de réponse toute faite sur internet. L’or, ainsi que certains autres métaux peuvent être considérés comme des valeurs refuges. C’est-à-dire une valeur sûre à l’abri des fluctuations du marché, mais plus important pour cette analyse, cela veut dire qu’il s’agit d’un actif vers lequel les gens se tournent lorsque l’économie va mal. Ce qui expliquerait pourquoi le prix de l’or n’a cessé d’augmenter depuis l’avenu de la COVID et que depuis l’annonce d’un vaccin potentiel, il a soudainement baissé significativement. Cette tendance ressemble étrangement à celle du S&P/TSX Capped Materials Index.  

En observant ceci de plus près, on remarque que sept des dix compagnies les plus importantes de l’indice sont des compagnies minières dont l’extraction d’or est l’une ou la plus grande source de revenus. La compagnie la plus importante de l’indice, Barrick Gold Corporation, représente à elle seule 16.02% de l’indice et œuvre principalement dans l’extraction et la production d’or. Il est donc évident que le prix de l’or joue un rôle énorme dans la santé économique du secteur des matériaux. En effet, lors d’une récession, le prix des valeurs refuges comme l’or augmente compte tenu de la hausse de la demande. Ceci augmente considérablement la profitabilité des compagnies minière qui produisent, détienne et vendent celles-ci. Cela explique la hausse de la valeur du secteur tout au long de la pandémie et aussi ça récente baisse qui semble débuter avec l’annonce d’un vaccin potentiel qui a engendré un regain de confiance dans le marché boursier traditionnel. 

 

Industries

TFI International n’est plus arrêtable!, par Félix Moreau

L’entreprise TFI International Inc (TSX : TFII) est située à Montréal au Québec et les domaines d’expertise sont le transport et la logistique. La compagnie opère au Canada, États-Unis et au Mexique à l’aide de leur filiale. La majorité de leur revenu provient du transport de lot complet qui est un transport chargé à la capacité maximale pour un seul client qui est de 47% de leur chiffre d’affaires. Le reste de leur profit provient du transport de courrier et colis, du transport de lots brisés et de la logistique. La compagnie est en pleine extension et a fait 88 acquisitions stratégiques dans les 3 pays où elle opère. D’ailleurs, TFI International a complété l’acquisition le 2 novembre 2020 de DLS Worldwide pour un montant de 225 M$ US. La compagnie acquise sera intégrée au secteur logistique et agira de manière autonome sous le nom de «TForce Worldwide, Inc. ».  

Le secteur secondaire de l’industrie est majoritairement ralenti à cause de la covid-19 puisque la majorité du secteur des ventes génère moins de profit qu’avant ce virus. À l’inverse le transport de marchandises n’a pas trop été affecté puisqu’il y a eu un augmentation considérable des ventes en lignes et alors augmentation du transport. Le secteur des transports de marchandises n’a jamais vraiment diminué puisqu’il est essentiel. C’est pourquoi TFI International continue de faire des acquisitions et investir de l’argent puisque la compagnie est en bonne santé. En effet, l’action de TFII a considérablement augmenté passant de 47,22 avant la covid-19 jusqu’à 66,07 en date du 28 novembre ce qui représente une augmentation de près de 40%. Ils ont le vent dans les voiles avec l’augmentation du commerce électronique ce qui permet d’être positif sur l’avenir de TFI International et représenterait surement un bon investissement. 

 

Services aux consommateurs

5 fois plutôt qu’une, par Alexandre Lanctôt Laurin

Tesla, le producteur de véhicule électrique cendrillon des investisseurs, a récemment réalisé le premier « split » de son histoire sur la bourse, soit depuis 2010. Affirmant que le prix de l’action soit trop élevé, Elon Musk a gouverné la dilution des actions de la firme, à un taux de 5 pour un, ce qui a baissé le prix marchand de l’action TSLA de 80% et augmenté le nombre d’actions disponibles sur le marché de 5 fois. Ce split offre par le fait même l’opportunité à plus d’investisseurs d’être actionnaires dans l’entreprise. En effet, certains effets psychologiques sur les investisseurs, par exemple l’apparence à ce que l’action soit à rabais ou plus abordable, pourraient mener à plus d’achats du titre. Avec un profit historique en dent de scie, c’est contre les attentes que Tesla vient d’enregistrer 4 trimestres consécutifs de bénéfices, ce qui a grandement affecté la montée du prix de l’action.

Par ailleurs, voici quelques faits saillants concernant Tesla :

– Depuis 2010, le prix de l’action a grimpé de 8 500 %, soit 850 % en moyenne par année. À titre comparatif, le S&P 500 a connu une augmentation d’environ 120 %, soit environ 12 % par année.

– Le ratio cours bénéfice (P/E) de TSLA est de 1 085. En moyenne, un investisseur conservateur achèterait des actions ayant un ratio cours bénéfice d’environ 15.

– Depuis le 31 mars, soit la date du split, l’action est passé de 467$ à 419$, soit une baisse  de 10,3%.

– Tesla a annoncé être en mesure de produire des véhicules électriques sous 25 000 USD d’ici 3 ans.

– Tesla est présentement en poursuite contre le gouvernement américain pour la hausse de certains tarifs sur des produits provenant de la Chine.

– Goldman Sachs a réalisé un gain de plus de 100 millions USD avec l’action TSLA.

 

Énergie

Novembre, un excellent mois pour le secteur de l’énergie, par Thomas Côté

Le mois de novembre a été extrêmement bénéfique pour le secteur de l’énergie sur les marchés boursiers. On a pu constater beaucoup d’optimisme sur les marchés boursiers avec l’annonce de résultats concluants pour les vaccins développés par Pfizer et Moderna contre la Covid-19.  Lors des 30 derniers jours, le S&P500 Energy Sector a enregistré une hausse de près de 40% en volume et le ETF XLE a eu une hausse de 35%. Malgré cette hausse considérable, le XLE peine à se remettre du dur coup qu’il a pris en mars dernier avec la guerre des prix du pétrole. Il est maintenant à un rendement de -34,7% sur une base annuelle. À l’opposé, le Russel 1000 est maintenant à un rendement de 17.9% sur les 12 derniers mois. 

 

Parmi les titres qui ont bien performé durant le dernier mois, on retrouve Devon Energy Corp. et Concho Resources Inc. avec des hausses respectives de la valeur de l’action de 48% et 31%. Les deux organisations sont bien engagées dans la découverte de nouvelles réserves de pétrole et de gaz ce qui cause leurs succès récents. Diamondback Energy figure aussi parmi l’un des titres à surveiller. Le titre en question, qui a enregistré une hausse de 148% en 10 ans, continue de monter en flèche avec une hausse de 9% dans la dernière semaine. 

 

Technologies de l’information

Des ventes record pour les ventes en ligne pour le vendredi fou, par William Bouchard 

En raison de la pandémie de la covid-19, les profiteurs des ventes du vendredi fou sont restés chez eux et se sont tourné vers le commerce en ligne. Selon Forbes, les ventes en ligne ont connu une augmentation de 22% comparativement à l’année précédente pour les États-Unis. La compagnie canadienne Shopifyont des utilisateurs à travers 175 pays, reportent qu’ils ont généré 2,4 milliards de dollars américains en revenue ce vendredi 27 novembre, soit une une augmentation de 75% par rapport au Vendredi fou 2019. Ceci a donc fait subir à son action une augmentation de 5,4%. Ils rapportent aussi que les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada représente le plus grand nombre de ventes.  

En regardant ces chiffres, nous pourrions croire que les titres spécialisés dans le commerce en ligne et les technologies de l’information subirait une très grande hausse. En effet, l’indice des technologies de l’information, XLK, a subi une hausse d’environ 3% depuis le vendredi fou tandis que l’indice de la bourse torontoise, le TSX index, est presque resté le même. 

Depuis le début de la pandémie, il est intéressant de regarder les titres du secteur des technologies de l’information, eux qui performent excessivement bien grâce à plusieurs facteurs, dont le commerce en ligne qui semble avoir pris une bonne partie du marché de la vente au détail. Avec l’arrivée imminente de deux vaccins contre la maladie, il sera intéressant de suivre ce secteur et observer ce que feront les investisseurs quand les mesures sanitaires s’assoupliront. 

 

Télécommunications

Reprise dans le secteur des services de communications. , par Hermann Noubissie Noussa

Depuis le début de la crise pandémique, les revenus engendrés dans le secteur ont été revus à la baisse notamment dus à la diminution de la demande publicitaire médiatique telle que les divertissements sportifs, le volume d’installations de services de communication ainsi que les dépenses des clients commerciaux. Dans le troisième trimestre, BCE a connu une diminution de ses revenus de 2,6%. Les dernières restrictions assouplies des gouvernements ont permis la reprise dans le secteur. Avec le retour de la programmation sportive direct, la réouverture de magasins de détail, et la reprise partielles des activités, l’industrie a enregistré une légère croissance par rapport au quart précédent.  

BCE a rencontré une croissance de 0,3% de son revenu opérationnel du Q3 2020 par rapport au Q3 2019. Cependant BCE Media a connu une baisse de 16,4% mais ne représente pas une grande part des revenus de BCE. Quant à Rogers Communications, le flux de trésorerie au Q3 2020 a augmenté de 13% par rapport à Q3 2019. Finalement, Telus connaît une croissance de ses clients, de ses revenus et de ses dividendes. Le prix de l’indice du secteur S&P/TSX Capped Communication Services Index est passé de 153,3 $ CA à l’ouverture le 02 novembre 2020 à 167,1 $ CA au 27 novembre 2020, soit une croissance de 9% depuis le début du mois et de 25% depuis de la liquidité du marché en mars (133,22 $ CA). La croissance du secteur semble alors se poursuivre durant le dernier trimestre de l’année. 

 

Santé

La course au développement d’un vaccin et la chasse aux actions gagnantes, par Yoaquim Tiacoh

Un peu moins d’un an après le premier cas de COVID-19, les pays du monde entier ne parviennent toujours pas à contenir la pandémie; sans vaccin, nous sommes loin de voir la lumière au bout du tunnel.

À ce jour, plus de 31 millions de cas de SARS-CoV-2 ont été recensés et nous frôlons la barre du million de décès dans le monde entier. Les statistiques économiques font tout aussi peur avec les États-Unis qui ont enregistré un effondrement de leur PIB de plus de 30% en taux annualisé et le Canada a perdu presque 40% en fin de second trimestre.

En ce qui concerne le marché de la bourse internationale, certains secteurs ont bénéficié des effets de la pandémie tels que le gaming, la vente en ligne et la communication. Le secteur de la santé s’est vu également grandement aidé par la pandémie puisque la plupart des actions de compagnies dans le domaine ont performé exceptionnellement au cours des derniers mois.

Les investisseurs se ruent principalement sur les actions des compagnies pharmaceutiques (biotech) développant un vaccin SARS-CoV-2. Plus d’une trentaine d’essais cliniques sont en cours avec en tête de file des compagnies telles que Moderna (MRNA), BioNTech (BNTX), Novavax (NVAX), Johnson & Johnson (JNJ) et Pfizer (PFE). Comme énoncé précédemment, certaines compagnies comme Novavax, Vaxart, Trillium et Genprex ont vu le prix de leur action grimper de plus de 1000% depuis le début de 2020 comme on peut le constater à travers le graphique suivant:

Figure 1: Évolution du prix des actions de Novavax (NVAX), Vaxart (VXRT), Trillium Therapeutics (TRIL) et Genprex (GNPX) en pourcentage de janvier à fin septembre 2020.

Cependant, les analystes de UBS semblent convaincus que ce seront les actions à petites et moyennes capitalisations qui bénéficieront le plus à long terme des avancées et découvertes des vaccins.

Si vous n’avez pas encore investi dans des actions de compagnies travaillant ou en lien au développement d’un vaccin, il n’est probablement pas trop tard. Les prix semblent s’être stabilisés depuis quelques semaines après avoir subi de gros pics durant les premiers mois de la pandémie. Il faut cependant garder en tête qu’il s’agit d’un marché très volatil et que la plus petite des mises à jour sur l’état de la recherche du vaccin pourrait déclencher des mouvements brusques des stocks. Reste à savoir comment le marché se comportera face aux découvertes à venir.

References

Canadian Banks : Will Q4 be a ‘Clean-up’ Quarter? (2020, novembre 29) – Hamilton ETFs. (s. d.). https://hamiltonetfs.com/canadian-banks-will-q4-be-a-clean-up-quarter/ 

The Motley Fool Canada (2020, novembre 28). J. P. |, & TD, 2020 | More on: RY TD RY. (2020, novembre 28). Big Bank Earnings Could Shake the Market Next Week : What to Expect. . https://www.fool.ca/2020/11/28/big-bank-earnings-could-shake-the-market-next-week-what-to-expect/ 

Top Energy Stocks for December 2020. (2020, novembre 23).  Récupéré sur Investopedia: https://www.investopedia.com/top-energy-stocks-4582081 

Energy is where investors send money “to die” but there is one stock to like in the space, trader says. (2020, novembre 30).   Récupéré sur CNBC: https://www.cnbc.com/2020/11/24/energy-stocks-on-pace-for-best-month-ever-but-traders-have-a-warning.html 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.